J'étais de passage, en transhumance, juste une petite halte au port! C'est sans doute la joie de retrouver le jardin ses progrès et ses attentes qui m'a induit en erreur. J'ai déclenché un jeudi apéro avant l'heure! Les arrivées des uns, les départs des autres rendaient la conjoncture favorable. Nous avons, malgré la date mal assortie, gardé cette injonction comme règle intangible! 

Et pour vous qui êtes loin, peut-être, voilà les images édifiantes d'un peuple au labeur.

Et la belle récompense du travail! Travail fourni par ceux-ci comme par vous.........Récompense encore un peu verte, certes! Mais qui devrait prendre des couleurs dès que nous aurons le dos tourné.

Comme nous nous étions trompé de date, que nous avions amené des denrées périssables, que nous pensions mériter récompense, arriva ce qui devait arriver!

post-scriptum, à l'intention d'un qui s'est tardivement inscrit à la newsletter. Tes courges grimpent! grimpent! Elles n'en ont rien à faire des rythmes scolaires, elles continuent à travailler ou à prendre récréation, tu dis comme tu veux.

Vous aurez sans doute remarqué que les tomates du jardin ne sont pas toutes habillées de la même façon.

Cette différence de traitement est due aux natures des tomates.

Les tomates à gros fruits, sont traitées comme il est traditionnellement fait: conduites et liées à un tuteur que ce soit bâton ou queue de cochon, elles nécessitent d'être pincées.

Pincées???

Ça veut dire taillées en quelque sorte; taillées entre l'ongle du pouce et le gras du doigt qui veut bien rester en face..

Il y a (,le plus important) le pincement des gourmands! Voir dessin ci dessous. Les gourmands sont aux feuilles ce que sont les poils aux aisselles! Il n'y a pas à se tromper, c'est toujours à l'angle de l'insertion de la feuille et de l'axe de la tige.

Tout le monde peut le faire. Il est important que le gourmand ne soit pas trop évolué, plus il est petit, plus la plaie sera petite et l'entrée pour les maladies étroite! D'où l'importance que chaque visite au jardin soit l'occasion de vérifier si une intervention est nécessaire. On a toujours tendance à en laisser. Si les gourmands sont trop gros, teille d'un crayon, laissez les ou épointez les, juste.

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Pincer en tête?

La pratique préconisée, est de pincer le pied de tomate en tête après l'apparition de la 3° inflorescence. On laisse alors le gourmand le plus haut se développer et devenir la continuité de la tige. Et ce n'est finalement qu'au bout de 5 à 6 inflorescences au total qu'on refait un pincement en tête.

Voir Dessin ci dessous.

On peut tout à fait laisser la tige tranquille jusqu'à 5 ou 6 inflorescences.

Le pincement des feuilles? Il se pratique sur les feuilles basses. En dessous de la première inflorescence. Intérêt? Les feuilles ne traînent pas par terre> >humidité> >mildiou....et meilleur ensoleillement des grappes. On peut effeuiller aussi aux étages supérieurs mais avec circonspection; Les feuilles font de l"ombre certes, mais c'est le moteur de la plante!

Les tomates cocktails, cerises, poire jaune ou petit moineau sont traitées "à la Françoise", technique née sur le Rocher. C'est à dire enserrées dans une gaine de ferraille à béton, elles ne nécessitent pas d'autres tuteurages ni de pincements.Elles sont élevées à la diable!

Bonne promenade au jardin et après pincement, reniflez vos doigts longuement et laissez vous emporter par le puissant parfum des tomates!

Une nuit qui grommelle, des bruits de gouttières, des glougloussements d'eau et ce matin, le jardin mouillé, les verts qui brillent et surtout deux récupérateurs d'eau qui débordent d'émotion!

Hier soir c'était jeudi. hier soir ce n'était pas le jeudi apéro. Il faisait beau et le jardin était plain de jardiniers. Des soins cicatrisants apportés au champs de patates, des salades intercalées entre les tomates, Des cucurbitacées qui trouvent place, et beaucoup de main d'oeuvre pour pailler les cultures et les allées avec la tonte de gazon aimablement mise à disposition par d'autres amis jardiniers.De la Roquette! Elle s'est fait attendre cette année!

Comme ce n'était pas jeudi apéro, il a fallu improviser

Pour l'instant c'est facile! Il faudra sans doute retenir son jeudi quand nous serons équipés de bancs et banquettes!

Bon appétit

A jeudi

Usages 

1°/récolter 

Qui ?                              Le jardin est à la disposition des habitants du quartier. 

Comment ?  En faisant des prélèvements modérés.

   En se renseignant sur les modes de récolte auprès de personnes      compétentes de votre connaissance. (À défaut joindre l’association)

    En évitant de gaspiller les cultures, de spolier d’autres amateurs. 

Quand ?             Attendre que les légumes soient à «maturité » ! Nous travaillons à créer   des pictogrammes qui vous aideront.

2°/cultiver 

Qui ?              Le jardin est à la disposition des habitants du quartier. 

Comment ?  En respectant les cultures déjà en place.

     En investissant des surfaces raisonnables. En respectant la possibilité      pour d’autres de bénéficier d’un peu de terrain.

     En s’informant sur le blog des projets en cours. N’hésitez pas à interroger l’association. 

Quand ?              Comme pour les récoltes, l’association va étudier des pictogrammes         pour indiquer quels terrains sont libres, quels terrains sont pris. 

3°/ Exclusivité.

Vous n’avez pas l’exclusivité des cultures que vous engagez dans ce jardin. Vous avez donc la possibilité de vous servir dans ce que d’autres ont engagé.

Seul le jardin de l’école déroge à cette règle. Nous vous demandons de ne pas vous servir dans cette parcelle. Elle va être matérialisée dans les plus brefs délais.

Projet ?  Utopie ?

Extrait du projet de jardin

Faut-il s’étonner, au regard du projet que nous avons formulé de voir des productions et des légumes disparaitre ? Nous connaissons des surprises dans les deux sens. Nous avons été comblés de voir s’installer une enclave orientale offrant des légumes inconnus, ravis de trouver sagement rangés sous les fruitiers des cucurbitacées de provenance non déclarée !

Il y a la manière sans doute, et la quantité aussi. Surtout quand il s’agit de retraits, ça peut ressembler à du saccage. Mais n’y a-t-il pas aussi de la part de celui qui a travaillé, investi dans le jardin, un sentiment de dépossession, de pillage ? Un besoin pas très conscient de vouloir être là pour donner ce qu’il a produit ou au moins l’autorisation. Partager mais pas qu’on lui prenne !

Comment vivre, lire ces retraits ? Est-ce une indélicatesse ressentie, une méconnaissance ou un manque de reconnaissance de la part de ceux qui les mettent en œuvre ?

Y-a-t’ il une intention de nuire ? Jusqu’à quel point peut-on s’en formaliser ?

Il y a certainement un besoin de communication, d’éducation, d’explications à produire. Il faut en trouver le contenu et le meilleur mode d’expression.

Le blog, ne s’adresse sans doute qu’à des gens déjà convaincus. Sans doute est-il urgent d’inventer et mettre en œuvre des codes de communication pour l’état d’avancement des récoltes et la période correcte pour récolter. Faire un affichage, sur le panneau et/ou sur le terrain préconisant les « bons usages » en la matière.

Par exemple :

Pas trop de hâte dans la patate! S.V.P. 

La pomme de terre est un tubercule!  (Ce n'est pas un gros mot)...Comme la plus part des tubercules, elle se développe sous la terre.

Excusez-moi de vous asséner ainsi un savoir nouveau, sans préparation, sans ménagement!

Alors quand on tire sur la tige d'une patate, que, du sol sec et compacté, il ne sort qu'un tubercule, ou même pas du tout, il ne faut pas forcément passer au pied suivant. On peut, sans trop d'effort d'imagination, penser que c'est en creusant le sol qu'on trouvera le trésor enfoui. Il ne semble pas que ce concept nouveau ait atteint toute la population du quartier du lac de Maine! Ainsi plus du tiers de la surface cultivée en PdT a été arraché....Les tubercules, pour la plus part, restés enfouis dans la terre compacte et dure.

C'est idiot parce qu’elles n'avaient pas fini complètement leur croissance et il y en aura moins à ramasser. C'est idiot parce que n'étant pas "mures" elles ne pourront se conserver longtemps.

Alors ignorance ou délinquance, cette "récolte" sauvage  peut prendre l’allure d’un saccage. 

"Libres jardins au lac" est maintenant affiché, sur son panneau. Vous pouvez y trouver les liens utiles. Il n'y a donc moyen de ne pas ignorer! C'est possible de demander.

Autres considérations de l'ordre de la proportionnalité: La taille du jardin, au regard de celle de la population du quartier et du nombre de ceux qui s'échinent à entretenir les cultures détermine une obligation de dosage entre liberté et  respect dans la façon de récolter. Le collectif de l'association et d'autres s'ils ont des idées à partager, se proposent d’élaborer et publier, afficher, un code des bons usages du jardin.

Ou encore……. 

Trop chouette pour les enfants de grande section de venir découvrir et semer des espoirs dans un jardin qu’ils apprennent à respecter ! Trop fiers nous sommes de porter avec les équipes d’animation et pédagogique ce projet éminemment éducatif.

Trop nul quand aujourd’hui ou demain ils vont trouver leurs planches de radis désertes…….récoltées par d’autres.

Est-ce que nous leur apprenons à ne pas être respectés ?

Que dire…..

Des salades rouges de Claire, à peine pommées, déjà paumées !

Police ? Education ? Deux axes caricaturaux, il y a la place pour débattre, inventer un projet. C’est peut-être la mission de ce jardin ?........Pas tout seul !